Sophie Routaboul qui court pour « Genetrix » Team avec les planches sud africaines « Xelerator » et représente la marque de Kitewear bio, « kitaddict », n’est autre que …catwoman.
Plus connue pour être derrière un micro, speakrine officielle du Mondial du Vent et d autres compétitions dans le kitesurf et le windsurf, Sophie suit également le tour national sud africain où elle vit la moitié de l’année, en freestyle, race et vague, discipline qu’elle remporte d’ailleurs à Port Elizabeth l’année dernière.
Compagne de l’infreinable et indétrônable Sébastien Cattelan, elle est coachée par un des meilleurs kitesurfers du monde (Seb détient le record ultime de vitesse sur GPS avec 53,06 nœuds sur 500m de moyenne).
Tous 2 organisateurs du « Lüderitz Speed Challenge », la tentative de record du monde de vitesse à la voile, qui a lieu tous les ans en Namibie au milieu du désert, ils réussissent bien leur com et révèle dans leurs performances le potentiel incroyable de ce spot.
Sophie vient d’effectuer 49,55 nœuds en Vmax, et frôle les 50 nœuds au féminin pour la 1ère fois, lors de son 1er entrainement pour le Speed Challenge.
Le LUDERITZ SPEED CHALLENGE, elle raconte :
Luderitz, c’est LE spot de vitesse !
Toutes les conditions sont rassemblées pour aller vite et battre des records : eau plate, angle de
vent parfait et « effet venturi », vent fort et constant, distance suffisante pour effectuer les 500m de « run » obligatoires pour établir un record (c’est aussi un spot terrible pour des sessions de freestyle, le matin quand il y a 20 noeuds).
Mais c’est également le rassemblement des meilleurs riders du monde avec une atmosphère très spéciale : une énergie mêlée à une intensité sportive. Le décor y est aussi pour quelque chose : le fin fond de la Namibie, un spot entouré de mines de diamants, bordé du désert de Namib et d’animaux sauvages.
Chaque année les performances des compétiteurs sont couronnées. Les records se succèdent durant ce mois de tentative de record du monde de vitesse à la voile.
En tant que compétitrice, il faut rentrer dans cette énergie très vite (d’autant que je cumule, puisque j’organise en même temps). Il faut défier les éléments en ayant une vision juste de ses capacités.
Est-ce difficile pour une fille de franchir les 50 nœuds ?
Avant tout, on est tous pareil, il faut une préparation physique comme toute perf. sportive dans la mesure où la personne souhaite mettre toutes les chances de son côté.
Je pense qu’il ne faut pas forcément passer sa vie à la « muscu » avec pour objectif de « bourriner ». Il faut être avant tout technique, savoir utiliser sa force et être suffisamment gainé pour éviter les blessures. Bien sûr, il faut quand même pouvoir tenir son matos dans 40-50 nœuds de vent qui plus est abattu et supporter la traction, mais aussi pouvoir remonter au vent pour rejoindre le départ (épuisant et quelque fois très long !) : c’est là que les ailes plates comme les Hydras entrent en jeu et sont I-DEA-LES !
Le plus difficile n’est pas la chute (plus spectaculaire que dramatique, c’est comme une cascade, il faut juste savoir tomber), c’est plutôt bien connaître son matériel pour être homogène sur les 500m, savoir composer avec la prise de risque et la connaissance de la discipline…au féminin comme au masculin. Ce sera les + téméraires !
Le ressenti durant le LSC n’est pas à proprement parler des sentiments de peur, c’est plutôt une excitation intense, une grosse montée d’adrénaline. Tu as le sentiment d’être présente dans une aventure où quelque chose d’historique va se produire mais il faut savoir le gérer.
Cette année, je pense que l’on passera les 54 nœuds, soit les 100 km/h de moyenne sur 500m pour la 1ère fois dans le monde de la voile. Un canal est creusé cette année pour une meilleure glisse et aller plus vite dans moins de vent selon les tests de l’année dernière. Plus large, il permettra de pouvoir l’utiliser plus longtemps quelle que soit la marée. Les windsurfers dépasseront eux aussi la barrière des 50 nœuds et, qui c’est, qu’une ou plusieurs filles les suivront…